Richard Mille x Ferrari : la finesse de la finesse au poignet

D’une collaboration entre Richard Mille et Ferrari ne pouvait que découler du grandiose. En découvrant la RM UP-01 Ferrari, le microcosme de l’horlogerie n’a pas été déçu.

Pas de blablas, nous irons droit au but : la RM UP-01 Ferrari n’est épaisse que de 1,75 mm ! À l’intérieur du boîtier, le mouvement ne mesure que 1,18 mm. Résultat : Richard Mille a réussi à développer la montre la plus plate au monde. Elle ne pèse que 30 grammes, bracelet inclus. Cela ne l’empêche pas d’être capable d’encaisser, selon Richard Mille, jusqu’à 5.000 g ! Une telle résistance est l’une des marques de fabrique de Richard Mille qui, dans ce cas, il faut le dire, a été aidé par les ingénieurs d’Audemars Piguet Le Locle.

Titane grade 5

La finesse étant parfois synonyme de fragilité, les horlogers de RM ont utilisé du titane grade 5 pour une grande partie des éléments. Cet alliage est composé à 90 % de titane, 6 % d’aluminium et 4 % du très rare vanadium. Cette combinaison accroît les propriétés mécaniques de l’alliage, ce qui explique son utilisation fréquente dans l’industrie aérospatiale, aéronautique et automobile.

Sélecteur de fonction

La RM UP-01 Ferrari est le résultat de plusieurs années de travail, de dizaines de prototypes et de plus de 6.000 heures de développement et de tests en laboratoire. Pour relever le défi de l’ultraplat, il n’était pas envisageable d’imaginer un calibre avec un aiguillage surmontant les rouages du mouvement. L’option retenue par Richard Mille a donc été de répartir sur une plus grande surface ce qu’il était impossible de disposer en hauteur, en créant une symbiose parfaite entre mouvement et boîtier, chacun assurant la rigidité de l’autre.

Par conséquent, la particularité de ce mouvement à remontage manuel heures-minutes est d’exposer une couronne, au-dessus, qui permet de sélectionner la fonction : W pour remontage et H pour le réglage de l’heure. La mise à l’heure ou le remontage du barillet s’effectue alors en tournant la seconde couronne située juste en-dessous. Entourant les couronnes, deux inserts en céramique noire protègent la lunette des frottements et assurent l’étanchéité.

Cette perle de l’horlogerie moderne sera limitée à 150 exemplaires, pour un prix avoisinant 1,7 million d’euros.

Par Maxime Pasture – Photos : Richard Mille