Christophe Verrycken : le service d’abord

Dans son atelier de Wavre, ce créateur passionné conçoit des bijoux sur mesure en mariant savoir-faire traditionnel et technologie high-tech.

Né à Uccle en 1968, Christophe Verrycken a plongé très tôt dans le bain des pierres précieuses. « Mon papa était négociant à Andorre. Je baigne donc dans cet univers depuis ma plus tendre enfance, et la beauté mystérieuse des pierres m’a très vite passionné. Mon père n’étant pas joaillier, il devait faire appel à un savoir-faire extérieur pour monter les pierres sur des bijoux. C’est ce qui m’a poussé à entreprendre des études de joaillerie à Anvers, que j’ai prolongées par une spécialisations en pierres précieuses. J’ai toujours considéré que dans mon métier, la connaissance des pierres ne suffisait pas, il faut aussi être capable de les mettre en valeur. Du moins, c’est ma manière de voir les choses. »

De Bruxelles à Wavre 

Son métier, Christophe Verrycken l’a débuté en atelier. « C’était du B2B, on ne travaillait pas pour les clients finaux, mais pour des bijoutiers-
joaillers. Au bout de sept ans, j’ai ouvert mon premier magasin à Bruxelles. Puis, fin 2011, j’ai déménagé à Wavre, où j’ai rapidement trouvé mes marques. C’est une petite ville chaleureuse et très commerçante, où la qualité du service prend tout son sens. Ma clientèle est très sensible à l’accueil et au service après-vente. S’offrir un beau bijou est une expérience, parfois même une aventure. Fidéliser les gens est primordial, car s’ils sont satisfaits, ils reviennent tout au long de leur vie. »

Outils numériques et imprimantes 3D

Lorsqu’on lui parle de création, Christophe Verrycken évoque l’amour de la tradition, mais aussi la précision des outils numériques. « Ce qui me différencie de la plupart des créateurs de bijoux, c’est la conception sur ordinateur, en 3D, grâce à un logiciel très performant. Cet outil permet d’afficher une image du bijou comme s’il avait été créé. Mes clients peuvent donc se représenter très fidèlement leurs bijoux, d’autant que je dispose également d’une imprimante 3D pour réaliser des maquettes grandeur nature en résine. Grâce à ces outils high-tech, le client est certain de ne pas se tromper, que ce soit en matière de design ou de confort, pour les bagues principalement. »

Redonner vie aux anciens bijoux

Dans la palette de ses spécialités, le joailler wavrien aime redonner vie aux bijoux anciens. « De nombreux clients viennent me voir avec des bijoux de famille réalisés avec des métaux précieux et de très belles pierres, mais qui ne sont plus au goût du jour. Après avoir récupéré les matières premières, je crée un tout nouveau bijou qui reflète parfaitement les souhaits de mes clients. Faire créer un bijou ne revient pas forcément plus cher qu’en acheter un, à qualité équivalente bien entendu. Car n’oubliez pas que les grandes enseignes ont des coûts de marketing et de logistique très importants, qui sont naturellement répercutés sur les prix de vente. » 

Par Frédéric De Backer