Rodrigue Gillion – Le déclic ! 

Entre Monza et le Castellet, pour les deux premières courses de la saison GT4 Europe du pilote belge, de très hautes vitesses ont été atteintes. Mais ce qu’il faut retenir, c’est que Rodrigue Gillion a trouvé le petit truc en plus qui lui a permis de s’illustrer lors des qualifications au Castellet.

Le gentleman driver belge a entamé sa deuxième saison complète en GT4 Europe, un championnat de courses sprint d’une heure avec des GT4 partagées par deux pilotes. Nouvelle saison, nouvelle écurie et nouvel équipier ! Rodrigue roule maintenant pour les couleurs de l’équipe française Racing Spirit of Léman : « Très vite, je m’y suis senti comme à la maison. L’ambiance est vraiment très chaleureuse et l’équipe est super pro. Ils sont présents en GT4 France, en Le Mans Cup avec une Aston Martin Vantage AMR GT3 mais aussi en European Le Mans Series avec un prototype LMP3. »

Une courbe mythique

En arrivant à Monza l’avant-dernier week-end d’avril, Rodrigue Gillion devait aussi découvrir le circuit, sur lequel il avait uniquement effectué une séance d’essais quelques semaines plus tôt, dans des conditions humides. Il nous partage ses sensations : « Comme tout amateur de sport automobile le sait, ce tracé est fantastique et les vitesses atteintes sont impressionnantes. Le dernier virage avant la longue ligne droite de départ (d’un peu moins d’1 km, NDLR), celui qu’on appelle « La Curva Parabolica » ou « Parabolique », en français, est d’une importance capitale. Il faut réaccélérer très tôt et utiliser toute la largeur de la piste. Si vous ne le faites pas bien, vous risquez de perdre quasiment 10 km/h en bout de ligne droite ! » En revanche, pour le co-gérant de Gillion Construct, la monture reste la même que l’an dernier : il s’agit de l’Aston Martin Vantage AMR GT4 au V8 biturbo placé en position centrale avant. « Avec l’Aston GT4, en bout de ligne droite, on atteint plus de 250 km/h. » Le décor est planté.

Mettre la température idéale dans les pneus

Pour le premier rendez-vous de la saison, 50 voitures étaient alignées. De quoi pimenter les qualifications sur ce tracé de 5,8 km, notamment pour Rodrigue : « Je dois encore m’améliorer en qualifs pour gérer le trafic. Je n’ai pas réussi à effectuer un tour correct sans être fortement gêné, ce qui m’a renvoyé en fond de grille pour la course 2. »

Quelques semaines plus tard, début juin, lors du deuxième meeting au circuit Paul Ricard du Castellet, Rodrigue a eu un déclic : « Grâce à ma nouvelle équipe, j’ai appris comment chauffer les pneumatiques de manière idéale avant d’entamer un tour rapide en qualifications. J’avais tendance à mixer les freinages pour chauffer la gomme longitudinalement mais aussi à zigzaguer pour chauffer latéralement. Mais pour avoir la température idéale, je dois en fait privilégier la chauffe longitudinale. » Le résultat de cet apprentissage s’est tout de suite montré payant : 4e temps de la catégorie Pro-Am lors de sa qualification, à quelques dixièmes seulement du Top 3 ! Rodrigue a tout simplement réalisé sa plus belle séance qualificative depuis ses débuts en GT4 Europe. En course, avec son jeune équipier Akhil Rabindra, ils ont terminé 6e de catégorie. Lors de l’autre course française, ils étaient 7e. En combinant ces résultats avec la 11e place en course 1 et la 7e place en course 2 à Monza, Rodrigue et Akhil occupent la 8e position au championnat.

Mais au vu des performances pures , un Top 5 est jouable. Ce sera d’ailleurs l’objectif de Rodrigue Gillion pour cette saison qui continue dès le 30 juin chez nous, à Spa-Francorchamps, là où le pilote belge s’est entraîné lors des dernières 12 Heures de Spa…

Par Maxime Pasture